PRIX LITTÉRAIRE DE L’AFPEAH

Bonjour,

« Moi, je … égoïste ? » Non, Narcisse seulement !

Les 4e et 3e latinistes ont participé durant l’année 2022-2023 au concours de nouvelles du Prix Littéraire de l’AFPEAH (https://afpeah.fr/index.php/2022/06/27/reglement-du-prix-de-lafpeah-2022-2023/) qui proposait de travailler sur la réécriture du mythe de Narcisse. Narcisse, jeune homme égoïste, rejette l’amour de la belle Echo qui meurt de chagrin. Celui-ci rencontre son reflet dont il tombe amoureux et finit par se noyer en voulant s’embrasser ! Blessure narcissique sans doute ! Les dieux, ayant pitié, métamorphosent le jeune homme en une fleur blanche et jaune, la narcisse ! Afin de mieux comprendre les métamorphoses végétales, nous avons étudié d’autres textes, aussi bien latins que polynésiens ce qui a permis de tisser des liens entre les différents mythes.

Après l’appropriation du mythe, les élèves ont réécrit l’histoire soit sous la forme d’une nouvelle de science-fiction, fantastique, réaliste …

106 nouvelles ont été envoyées ! Bien que nos textes n’aient pas été primés, les élèves n’ont pas démérité et se sont investis dans ce travail qui leur a permis de réinvestir des connaissances sur les mythes (antiques et polynésiens) ainsi que des connaissances littéraires sur la nouvelle étudiée en 4e.

Voici 6 nouvelles écrites par les élèves (placées par ordre de préférence) :

1/ La planète Malandora

2/ Des pétales

3/ Les visages

4/ La vengeance

5/ La couronne de fleur

6/ Le champ

Les latinistes vous souhaitent bonne lecture !

Isabelle ESPITALLIER, professeure de lettres classiques.

 

La planète Malandora

Malandora est une planète éloignée du soleil dans l’univers ; il y fait très froid et la plupart des planètes autour d’elle sont gelées. Narcisse est un jeune roi de cette planète. Il gouverne le royaume d’Heraclès. Dans son palais, il a une esclave du nom de Echo, une nymphe de la neige, amoureuse de son maître en cachette. Ce dernier, prétentieux et solitaire, rejetait la jeune femme sous le prétexte que son rôle de roi ne devait pas être perturbé. Chaque après-midi, il aimait se balader dans la forêt de sapins glacés entourée de miroirs. Il sortait toujours en compagnie d’Echo qui devait le suivre, tenir ses affaires et ramasser des fruits gelés et des champignons qui ne poussaient que sur cette planète.

Un jour, alors qu’ils étaient dans la forêt, une terrible tempête de neige s’abattit sur eux. Ils continuèrent à marcher et se perdirent. Ils arrivèrent au bord d’un petit ruisseau dont l’eau bouillonnait et n’était pas gelée. Ils s’y arrêtèrent pour s’hydrater. Tétanisée par le froid, Echo se transforma en glaçon dur comme un rocher. Narcisse quant à lui, voulut prendre de l’eau. En s’approchant du ruisseau, il se pencha et regarda l’eau. Il aperçut alors un jeune homme pour qui il eut un coup de foudre. Il passa plusieurs heures à contempler l’autre. Echo, trouva le comportement de Narcisse inhabituel et voulut l’appeler : la glace la gênait pour parler et seule la fin de son nom était audible : « cisse ». Elle répéta plusieurs fois mais Narcisse était trop occupé à se regarder et ne répondit pas. Il voulut toucher le visage de cette personne mais dès qu’il s’en approchait l’eau se mettait à geler. En voulant toucher encore l’eau de la rivière, la main de Narcisse se congela, son bras se mit à rapetissir, et ses jambes à tomber. Alors que la fleur unique de cette planète était le perce-neige, l’on vit apparaître une nouvelle fleur blanche et jaune qu’on appela Narcisse du nom du roi du royaume qui être tombé amoureux de lui.  Son image d’homme demeurait uniquement dans les miroirs qui entouraient cette forêt.

Tous les habitants de Malandora se racontent cette histoire et tous espèrent voir cette fleur.

Texte écrit par Karli, Stella, Rauhei et Ranitua

 

Des pétales

« Où suis-je ? cet endroit ne m’est en aucun cas familier… des arbres immenses m’entourent, le vent frais s’installe. D’un coup j’ai des difficultés à respirer, je me sens étouffer. Je m’aperçois que des tiges me collent le long des jambes ; je ne peux plus bouger, je suis enraciné au sol. Je sens mon âme partir, je ne pense plus pouvoir rester en vie encore longtemps, car le temps m’est compté…. »

Brusquement, je me réveillai, des frissons et des sueurs froides me parcoururent le corps. Je fis encore le même rêve. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Les dieux voulaient-ils me faire passer un message ? Le seul devin qui j’avais consulté m’avait dit « ne te regarde jamais, sinon ta perte est assurée ». Je ne saurais probablement jamais ce que cela pouvait bien vouloir dire.

Je me levai car j’avais rendez-vous avec Atia : il me tardait de le retrouver. Atia était nouveau, il venait de s’installer récemment dans le village. Nous avions fait connaissance à la chasse et depuis nous avions sympathisé. Nous nous retrouvions chaque après-midi à la fontaine du centre ville. Très souvent, je me couvrais le visage à l’aide d’un grand foulard afin d’éviter une horde de femme voulant m’épouser. En nous amusant sur le bord de la fontaine, je perdis l’équilibre et tombai au sol : mon foulard se détacha et laissa percevoir la beauté de mon visage. Comme je m’y attendais, les jeunes filles présentes autour de moi, se ruèrent sur moi dès qu’elles me virent. Je me mis à courir pendant des heures : à la fin il n’en restait plus qu’une, la plus tenance et endurante. Nous atteignîmes une forêt. Essouflés par cette course, j’invitais la jeune fille à m’y accompagner : elle me dit qu’elle s’appelait Echo. Lorsque nous entrâmes dans la forêt je commençais à ressentir de la peur et des frissons. Cette fraîcheur, ses arbres immenses, je me demandais si je rêvais encore. La jeune fille avait disparu, elle n’était plus derrière moi, seul un rocher était là. En regardant tout autour de moi, je ne vis que deux femmes dans le lointain. Dans ce silence, je pris place au pied d’un arbre pour m’y reposer. Alors que je commençais à somnoler, j’entendis un chant qui m’appelait encore et encore … une douce voix susurrait « Narcisse, viens avec nous ».  Je fus envoûté comme par enchantement par cette tendre mélodie qui m’entraîna sur les bords du fleuve à l’eau transparente. Je vis danser des fleurs blanches que je ne connaissais pas, mais elles étaient semblables à mon rêve. Au-dessus de l’eau je découvris alors pour la première fois la beauté que toutes ces femmes voulaient tant ; ce visage magnifique aux traits fins et délicats, une merveille au milieu de cette sombre forêt. Je restais à me contemplais, je pense même que je m’aimais car j’incarnais la beauté idéale. Soudain, des lianes m’entourèrent les bras, je ne pus plus bouger, j’étais paralysé. C’est alors que les fleurs qui dansaient vinrent vers moi et que mes jambes se mirent à s’affiner pour devenir des tiges, mon corps s’arrondit et mon si beau visage se transforma en pétales. Je voulus crier, me réveiller de ce cauchemar … rien ! Je finis par me dire à moi-même « tout mais pas cela, mon visage, mon âme sœur »…

Tout à coup, je me réveillais : je me trouvais au pied d’un arbre dans une forêt, entouré d’une multitudes pétales de fleur. Le vent venait de se lever et caressait mon doux visage. Je me demandais si cela n’était qu’un rêve… Qu’est-ce que j’entendis ? Encore cette tendre mélodie. Que fait-elle ici ? J’eus l’impression de voir dans le rocher le reflet d’Echo qui m’avait suivi ; elle se tenait non loin de moi, et répétait la fin de mes phrases sans cesse. En me tournant je cru voir Atia … mais il paraissait monstrueux, je le pris pour la déesse Héra… Atia ? Non ? Héra ? Je devenais fou … Mon corps semblait aller parfaitement bien. Et mon visage, était-il toujours aussi beau ? Il fallait que je me voie, que j’observe ma beauté. Je voulus m’en assurer : je me penchais près de la rivière et … je poussai un cri d’horreur ! Je vis la fameuse fleur blanche qui dansait … j’étais moi-même devenu cette fleur ! Courant vers la rivière Atia vit la même fleur. Je l’entendis hurler à son tour, « Narcisse » …

Texte écrit par Gracie et Revatea

 

Les visages

Dans une belle forêt vivait une jeune garçon nommé Narcisse. Toutes les nymphes et jeunes filles l’aimaient. Une nymphe en particulier qui s’appelait Echo, l’aimait très fort. Elle était très bavarde et aimait conter les aventures de Zeus. Un jour, à midi tapant, le ciel s’assombrit et le tonnerre gronda plusieurs fois. D’un coup, il fit nuit ! Narcisse bien à l’abri dans sa maison, n’y prêta pas attention. Il s’agissait non pas de Zeus, mais de Héra qui avait pris les attributs de son mari et qui apparut devant Echo avec toute sa grandeur et sa gloire. Echo prit peur en voyant ce montre de plusieurs mètres de haut arriver vers elle, dans sa grotte. Echo était terrifiée et s’enfuit. Héra la poursuivit et Echo s’arrêta au bord d’une rivière. Paniquée, la jeune fille cria : « Mais qui es-tu ? qu’est-ce que j’ai fait ? » « Comment oses-tu le demander petite insolente ! Tu ignores que tu parles trop, petite pipelette ? » répondit Héra. Héra lança un sort et priva à tout jamais Echo de paroles. Héra lui dit : « tu ne répéteras que la fin des mots jusqu’à ta mort, tel est ton châtiment ». « Mort, mort, mort », répondit alors Echo en pleurant. La même nuit, Narcisse, se regarda dans le miroir de la salle de bain. Il ne se reconnut pas mais s’écria : « Mais comme tu es beau ! Qui es-tu ? ». Cette nuit-là il tomba amoureux de son propre reflet. Il ne pouvait plus se quitter, il serait mort de faim et de soif s’il n’avait pas reçu une invitation mystérieuse dans la forêt.

Se rendant au point de rendez-vous dans la forêt, il ne s’aperçut pas que les nymphes l’observaient en cachette derrière les arbres et les buissons. Il marcha au bord d’un lac et tomba nez-à-nez avec son reflet. Il se pencha pour l’embrasser et plongea sa tête dans l’eau. Mais au moment où son visage rencontra l’eau, il vit des centaines de visages lui ressemblant. L’un d’entre eux lui dit : « que fais-tu là ? ». Les visages se regardèrent et s’approchèrent de lui. Puis, d’un coup, un flash l’éblouit : il tomba à l’eau et se noya. Au bruit qu’il fit en tombant, son meilleur ami Arinus Vittorius Eanius Teanus arriva mais trop tard et ne vit que le corps sans vie de Narcisse. A ce moment, Echo arriva et pleura.

Alors qu’ils pleuraient, ils virent la transformation de Narcisse : ses bras, sa tête, ses jambes et son torse rétrécirent et devinrent verts, blancs et rose. Ce fut une fleur. En l’honneur de son amour pour lui-même, ils décidèrent de l’appeler Narcisse. Sous le chagrin, Echo se transforma en rocher. Elle sentit son corps se durcir et se rétracter. La voyant devenir un rocher, Arinius Vittorius paniqua et courut loin. Depuis ce jour, le rocher pleure la fleur qui trône sur l’eau de ce lac que l’on nomme Egoistus en l’honneur de l’homme qui tomba amoureux de lui.

Texte écrit par Vittorio, Tevearii, Eahitea et Ariihau. 

 

La vengeance

Cela doit faire 2000 ou 3000 ans que je suis là, enraciné dans la terre, emprisonné par cette folle qui a voulu se venger. J’ai pu voir durant tous ces siècles de nombreux changements : que ce soit les humains, la terre ou nos dieux (auxquels les hommes ne croient plus déjà depuis fort longtemps…) Mais une chose n’a pas changé : ma colère envers Némésis, la déesse qui m’a métamorphosé ! En effet, mon courroux n’a pas évolué, il est resté intact. Je la hais toujours autant, elle et tous les dieux, depuis qu’elle m’a piégé. Je sais que la vengeance est un plat qui se mange froid ; cela fait très longtemps que j’attends l’opportunité et le bon moment pour me venger. Enfin, ce moment est arrivé, il est là ! Pour cela je dois retrouver mon magnifique corps d’homme ce qui me permettra ensuite de mettre en place ma vengeance ! En effet, quand j’aurai retrouvé apparence humaine et que je ne serai plus un simple narcisse je pourrais me venger de la déesse de la justice. Je me rappelle pourtant qu’un jour j’avais supplié Gaïa de me redonner ma force humaine mais elle n’a rien voulu entendre et m’a dit que ce qui m’était arrivé était bien mérité. Aujourd’hui je n’attends rien des dieux ; ce sont des traitres, des lâches ! Par contre, j’attends beaucoup d’une jeune adolescente, une humaine qui est différente des autres car elle a des pouvoirs magiques. Elle s’appelle Norah, et elle est la seule à pouvoir me redonner forme humaine. Personne ne peut croire qu’elle possède de tels pouvoirs, des pouvoirs identiques à ceux des dieux. Ses pouvoirs hors du commun permettent de réaliser nos vœux lorsqu’on l’appelle ; si elle nous entend, elle les exaucera. Je l’ai donc appelée et elle m’a entendu ! Elle accepte que je prononce mes deux vœux ! Grâce à elle, le jour de ma délivrance est arrivé ! Je l’entends, elle vient près de moi. Elle me demande quels sont mes vœux ?  Je lui réponds que j’en ai deux : le premier est de retrouver ma forme humaine et le second est de me venger de Némésis. En entendant mes derniers mots, Norah hésite et fronce les sourcils.  Elle me répond qu’elle n’exhaussera pas mon second vœu car je m’attirerais la colère de Zeus et qu’il me tuerait si je faisais du mal à Némésis.  J’ai continué en lui expliquant que cette vengeance était importante pour moi, et que j’avais en moi une si grande colère que je devais détruire Némésis qui était la seule responsable de ma métamorphose en fleur. Norah insista en m’expliquant que j’avais été puni car j’étais trop centré sur moi-même et que c’était le reproche que tout le monde me faisait. Elle finit par me dire que je ne pouvais pas faire justice moi-même en m’attaquant à Némésis la déesse juste. Elle me conseilla de discuter avec elle afin de constater que je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même car en agissant de manière égoïste j’avais tout perdu. Elle termina en me faisant promette de changer : pour cela je devais m’ouvrir aux autres et pardonner à Némésis. Si j’acceptais cette condition, Norah me redonnerait ma forme humaine en réalisant mon souhait le plus cher. J’acceptai ainsi cette ultime condition. C’est alors que Norah me regarda, toucha mes pétales, se recula et bougea sa main d’une façon très élégante comme si elle me jetait un sort. Tout à coup ce qui me servait jusqu’à présent de tige se transforma peu à peu en jambes et mes pétales tombèrent pour devenir des cheveux. Je me voyais me transformer et redevenir le moi que j’étais : ce beau et splendide jeune homme que toutes les femmes aimaient. J’ai voulu remercier Norah et lui montrer que je n’étais plus narcissique mais elle était déjà partie. Je me retournais donc et vis mon reflet dans la rivière. Je me dis : « comme je suis beau, jeune et splendide … au secours, retomberais-je dans mes vieux travers … ? ô dieux … »

Texte écrit par Claire Frugier

 

La couronne de fleurs

Un vieil homme sage fabriqua une couronne de fleurs et de noix de coco pour la naissance de son petit-fils. Lorsque le petit-fils eut l’âge d’être adulte, l’ancien lui expliqua l’histoire de cette couronne : cette couronne est composée de plusieurs fleurs présentes dans le monde entier.

La première fleur qui la constitue est la Narcisse, à l’origine il s’agissait d’un jeune homme qui rejetait toutes les femmes qui l’aimaient. Il brisa même le cœur de la nymphe Echo qui mourut de chagrin. Un jour pourtant il tomba amoureux mais de manière incroyable de son propre reflet qu’il vit dans une rivière. Voulant toucher le visage qu’il regardait il se noya et se métamorphosa en fleur qui porte son nom.

La noix de coco était en réalité une jeune fille magnifique, Hina. Elle était une princesse mais devait épouser un prince inconnu nommé le prince des anguilles. Cependant, lorsque la jeune fille le vit, elle fut si effrayée qu’elle prit la fuite. Elle arriva chez le dieu Hiro qui l’accueillit et tua pour elle le prince des anguilles. Il garda la tête comme trophée. Il la planta dans la terre et elle se changea en bouquet de fleurs Tipaniers.

La troisième fleur est celle que l’on nomme l’oiseau de paradis. On racontait qu’un roi, prénommait Pai envoya une lance sur l’une des montagnes de l’île de Moorea qu’il transperça. Ce roi devient grâce à cette action l’oiseau de paradis.

Le jeune homme écouta son grand-père et trouva extraordinaire les légendes liées à cette couronne.

Texte écrit par Tehina, Keahi et Teariiai

 

Le champ

Deux jeunes adolescents jouaient dans un champ de narcisses : la jeune fille voulut en cueillir pour en faire un bouquet. Pendant ce temps, le garçon lui demanda si elle connaissait l’histoire de cette fleur. Elle lui répondit qu’elle n’en avait jamais entendu parler mais qu’elle avait hâte de la découvrir. Le jeune garçon se lança : il espérait la séduire grâce à cette histoire. Echo, une jeune nymphe avait été métamorphosée par la déesse Héra : il s’agissait d’une punition car c’était une véritable pipelette qui racontait à toute la contrée les amours interdits de Zeus. Ainsi, Echo ne pouvait dire que la fin des mots.

« Ah ! Tu veux dire que l’écho, qui renvoie les sons lorsque nous crions, vient d’elle ?

  • Oui tu as bien trouvé. »

Ainsi Echo ne pouvait plus communiquer. Un jour, elle tomba amoureuse de Narcisse, qui était si prétentieux, qu’il la rejeta. Triste, elle partit et pleura de chagrin ce qui causa sa perte puisqu’elle se transforma en un rocher.

« Ah ! Comme c’est triste ! la pauvre malheureuse ! Et Narcisse, que fit-il ? »

Narcisse se rendit un jour au bord d’une rivière où il vit son reflet et tomba amoureux de lui-même. Comme il voulut toucher son reflet, il se noya et une fleur apparut, celle qui porte son nom et que tu tiens dans tes mains.

« Oh ! Quelle belle histoire !

  • Dis-moi, si tu pouvais te transformer, qui choisirais-tu entre Echo et Narcisse ?
  • J’aimerais bien me transformer en Narcisse.
  • Imagine alors ta métamorphose : ta tête deviendrait une fleur, tes bras rétréciraient et se changeraient en feuilles et tes jambes s’affineraient et tes pieds s’enfonceraient dans la pierre pour être des racines.
  • C’est incroyable ce que tu me racontes là. Mais j’espère ne jamais être narcissique.
  • C’est vrai ! ce serait triste de n’aimer que soi !
  • Et toi, quel personnage choisirais-tu ?
  • Comme toi, en narcisse, pour être ensemble dans le même champ comme ici. »

Les deux adolescents se regardèrent, se prirent la main et partir ensemble avec le bouquet de narcisses.

Texte écrit par Niahei, Tepurotu, Aiteani et Heiva